
Le
05
DÉCEMBRE
2025
• Par
Soizic Thiébaud
J'ai fait des études en hôtellerie-restauration en France, d'où je suis originaire, et suis arrivée en Suisse en 2012 en tant que saisonnière dans un restaurant. J'ai rencontré Pascal qui m'a naturellement parlé de QoQa et m’a invitée à venir découvrir l'univers de l'entreprise qu'il avait fondé quelques années auparavant. J'ai rejoint l'aventure en 2014 et n'en suis jamais partie depuis !
J’ai commencé mon parcours au sein de QoQa en tant que collaboratrice du service client. À l'époque, on en parlait encore comme d'une start-up. Il y avait un fort esprit entrepreneurial, beaucoup de choses à construire, mais ça avançait vite ! Au fur et à mesure que l’entreprise s’est agrandie, on a dû se structurer. Je suis sortie de l'opérationnel pour me concentrer sur la mise en place de flux et de process entre les différents services de QoQa, puis sur la formation des nouvelles loutres qui rejoignaient l'équipe du Service QoQa. Avec le Covid et la forte croissance qu'on a connue, tout cela s'est amplifié.
En septembre 2021, j’ai suivi une formation en Holacratie avec d’autres membres de QoQa. On a eu deux vagues de formation : une première pour les principes de base et le rôle de facilitateur, et une deuxième pour aller plus en détail et mieux comprendre la pratique. Ça m’a permis d’accompagner au mieux mon équipe.
Au début ça me semblait un peu conceptuel ! Je me souviens avoir été surprise par plusieurs aspects qui allaient changer notre façon de travailler. J’ai très vite aimé la structure et le cadre que nous ont apportés les coachs*. On a beaucoup parlé des réunions de tactique (triage) et de gouvernance qui étaient le cœur de notre formation. C’était une révélation car ça nous a apporté de la rigueur et de la structure. C’est ce qui m’a le plus séduite au début.
Ce que j’explique souvent c’est que c’est un moyen d’organiser l’entreprise autour de rôles et de cercles, permettant d’expliciter les différentes fonctions dans l’organisation et de distribuer l’autorité autrement que dans une organisation traditionnelle. Les fonctions managériales peuvent être étendues à différents rôles. On peut facilement faire bouger les choses en interne, repenser les rôles, se challenger entre nous.
Il y a un peu de tri à faire… Disons que j’ai cinq rôles au total, mais mon rôle principal est le rôle People dans le cercle “Interactions”.
J’ai été facilitatrice jusqu’à très récemment. J’ai endossé ce rôle car je faisais partie de celles et ceux qui avaient bénéficié de la formation. Forcément c’était rassurant pour les autres membres des équipes, car ils pouvaient se laisser guider lors des réunions. À titre personnel, j’ai beaucoup aimé énergiser ce rôle au début car il m’a obligé à être rigoureuse : suivre un protocole avec des étapes, faire attention à ne pas prendre parti et surtout animer plutôt que suggérer.
On est assez content chez QoQa car depuis quelque temps de plus en plus de personnes osent faciliter sans même avoir suivi la formation. Il y a eu de nouvelles élections et j’ai passé le flambeau de la facilitation ! C’est chouette car ce sont de nouvelles énergies qui amènent les choses différemment. On ne stagne pas dans une seule et même façon de faciliter.
C’est encore un sujet aujourd’hui : le rapport à la hiérarchie. L’Holacratie a été présentée comme permettant de distribuer l’autorité afin qu’il n’y ait plus de hiérarchie au sein de l’organisation. Or encore aujourd'hui, on a des intitulés de postes différents de nos rôles sur nos contrats de travail et des fonctions encore classiques de manager.
Forcément, ça a été source de confusion et ça posait de vraies questions d’organisation : un manager doit-il être leader de son cercle ?
Aujourd’hui on se concentre davantage sur nos rôles et nos cercles car ils font partie de notre quotidien.
On a encore du travail si on veut un jour atteindre une pratique mature de l’Holacratie. Cette année, plusieurs sessions de formation ont été organisées pour les leaders de cercle de QoQa avec les deux coachs nous ont accompagnés dans la mise en place de l’Holacratie. On finit les deux dernières sessions en février 2026. C’est un vrai parcours de leadership, qui nous permet de nous réunir et échanger entre pairs.
Certains sont très curieux dès leur arrivée, pour quelques-uns c’est même l’Holacratie qui les a motivés à postuler ! D’autres sont plus réfractaires parce que ça demande de revoir sa façon de travailler et de collaborer par rapport aux schémas plus traditionnels.
Lors des phases d’onboarding, on alloue une à deux heures à l’Holacratie afin de présenter la pratique, définir les termes que l’on emploie. Puis chaque cercle est chargé d’onboarder sa nouvelle recrue et de l'accompagner dans la pratique. La formation se fait principalement par le terrain. Trois mois après l’arrivée de la personne, on lui propose une nouvelle session afin d’éclaircir tout ce qu’elle n’a pas compris. On s’adapte aux besoins de chacun.
Je nous offrirai un coach permanent par cercle pour vivre avec nous au quotidien et nous aider à être plus alignés avec la méthode ! Je m’aperçois qu’on perd beaucoup de temps à croire qu’on est dans la bonne pratique alors qu’il y a certaines choses qui sont encore assez bancales. Ce serait évidemment un coach neutre et externe de QoQa pour mieux nous accompagner.
*QoQa a démarré en Holacratie vers 2020-2021, accompagnée en cela par Sémawé, Ivolve et HapppyWork puis par Sémawé ensuite.






